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Au nom de la mère et de l’enfant

Suite aux états généraux de la bioéthique de janvier 2018, les lois de révision de celle-ci ont enfin ouvert le débat sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) à l’Assemblée nationale.

Suite aux états généraux de la bioéthique de janvier 2018, les lois de révision de celle-ci ont enfin ouvert le débat sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) à l’Assemblée nationale. Considérée comme une évolution anthropologique majeure, la PMA en France pourrait s’ouvrir aux femmes célibataires et aux femmes de couples homosexuels, facilitant la filiation d’un enfant à deux mères et bouleversant la tradition d’une filiation matriarcale générée uniquement par l’accouchement. La PMA ouverte à toutes est une suite logique du mariage pour tous, et de cette évolution majeure de notre société pour lutter contre les discriminations.

Aujourd’hui, les femmes seules ou hors couples hétérosexuels souhaitant réaliser une PMA n’ont d’autre choix que de se rendre hors de France, la reconnaissance de la filiation de deux mères est dès lors soumise à la justice, qui peut accepter ou pas l’adoption par une femme de l’enfant de sa conjointe. La déclaration anticipée de filiation est la solution qui devrait permettre de remédier à cette injustice. 

Que l’absence de parentalité soit une souffrance ou que la parentalité soit une aspiration, le projet de loi devrait permettre de donner plus de droits à nos concitoyennes. Pour la FCE-CFDT, ce nouveau droit est un véritable plus pour notre société et ne retire aucun droit à quiconque. Alors, comme pour le mariage pour tous, l’hystérie des plus traditionalistes et conservateurs ne doit pas masquer cette avancée majeure pour la société française. 

Les opposants argueront des droits de l’enfant. Cette position est une vision passéiste et un non-sens aujourd’hui, car le projet de loi permet au contraire à l’enfant, une fois majeur, d’obtenir une information sur son donneur (âge, caractéristiques physiques…), voire sur son identité s’il en donne l’accord préalable. Ils invoqueront aussi l’absence de père et les dangers pour l’enfant. C’est alors nier la situation de toutes les femmes qui élèvent seules leurs enfants, qui les rendent heureux et épanouis. Pour la FCE-CFDT, la priorité pour un enfant, c’est d’une part la sécurité, l’amour et l’attention que son ou ses parents lui apportent, et d’autre part la reconnaissance sociale de son identité et de sa filiation.

Voté largement en première lecture par l’Assemblée nationale le 15 octobre, le projet de loi poursuit son chemin législatif vers le Sénat. Pour la FCE-CFDT, cette nouvelle étape sera une victoire pour le droit des femmes en France, la FCE-CFDT s’associe pleinement dans ce combat féministe. 

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